Premier jour à Kyoto
Après y avoir posé ma valise, il serait peut être temps de visiter Kyoto ! Lundi matin, premier arrêt: la forêt de bambous d'Arashiyama.
Je m'enfuis assez rapidement de cette marée humaine remplissant leurs téléphones de selfies. Après avoir rempli mon appareil de photos tout aussi déjà-vu que les leurs bien sur.
Dans la continuité de la foret de bambous (qui est ridiculement petite, c'est un minuscule chemin de 100m et tout droit, loin de l'immense labyrinthe qu'on image avec les photos !), il y a un joli parc.
Quelques centaines de mètres et quelques marches plus haut.. Le parc propose une vue magnifique de la vallée qui se cachait derrière la butte. Et encore mieux, il n'y a personne ! A croire que c'est trop loin pour les gens. Ou qu'il n'y a pas de panneau assez gros indiquant "SUPERBE VUE, MARCHEZ 500M"
Je continue sur ma lancée et sort un peu du parc en suivant un petit sentier de randonnée, ce qui me donne une vue sur la vallée de l'autre côté de la bosse par rapport à la vue précédente. Et dans cette vallée, il y a.. Kyoto.
Mais je comprend vite que ce n'est pas la bonne saison pour la randonnée, il faut 28°C et l'humidité est.. Écrasante. D'autant que je n'ai pas d'eau sur moi. Une fois la vue bien admirée je ne pousse pas ma randonnée improvisée jusqu'au sommet (que je ne vois pas..) et je redescend dans le parc, qui sillonne jusqu'à la rivière au fond de la vallée.
Pour déjeuner, je m'éloigne des rue principale, où il y a beaucoup de monde, et je me perd un peu dans les ruelles vide autour des attractions principales. Je rentre dans un restaurant de soba qui attire mon attention.
Une fois à l'intérieur je ne suis pas déçu. Je me retrouve à manger face à un très joli jardin un peu sauvage.
Question nourriture, je mange une assiette de soba (des nouilles à base de farine sarrasin) avec des tempura (crevette, poisson, oignon (la meilleure chose à faire en tempura !!) et haricot vert). Les nouille se mangent froides, et en général on les trempe dans le petit bol qui contient une sauce à base de sauce soja.
Avant que je n'ai le temps de commencer mon assiette, ma voisine m'interpelle dans un très bon anglais (surprise !) pour m'expliquer ce que la serveuse lui as expliqué en japonais (qui elle ne semblait pas parler un mot d'anglais). Le chef suggère de ne pas commencer par tremper les nouilles dans la sauce, mais plutôt de commencer par les gouter avec juste un peu de sel dessus. Apparemment il est plutôt fier de ses nouilles, et c'est le meilleur moyen d'en sentir le gout: les manger le plus nature possible. Et effectivement.. Elles étaient délicieuses, même nature !
Un peu après, elle me demande si je connais les tempura qu'elle a commandé. Évidemment de non. Elle m'explique que c'est du Hamo, un poisson connu pour sa résistance et sa longévité. Apparemment c'est un poisson très consommé en début d'été, afin d'utiliser sa force pour avoir "la force d'affronter la chaleur qui arrive". Il peut se manger en tempura, ou juste bouilli. Elle me propose même d'en gouter un dans son assiette.. Et c'était délicieux ! J'ai un peu regretté d'avoir commandé des tempura "normales" (qui étaient quand même très bonnes) plutôt que cet poisson traditionnel et de saison, mais au moins j'y aurait goûté !
On continue de parler un peu pendant le reste du repas, et c'était vraiment chouette d'avoir une locale me parler de la nourriture. J'apprends par exemple que les soba ne sont pas la spécialité de la région, puisque l'ouest du Japon produit de la farine de blé de très bonne qualité, la spécialité est plutôt les nouilles udon, à base de blé. Les soba sont beaucoup plus courantes à l'est, où le blé est moins cultivé.
Une fois mon assiette fini, on m'apporte de l'eau de cuisson des nouilles, qu'il faut utiliser pour diluer la sauce et la boire comme une soupe. C'était vraiment un excellent repas, un des meilleurs de mon séjour sans hésiter !
Après ce bon repas, je fais un saut dans un parc un peu spécial...
Je me trouve dans un parc à singes, où ils sont en semi-liberté au milieu des touristes.
Si on a cette image que je trouve extrêmement drôle et ironique, c'est qu'il est possible de nourrir les singes. Mais pour éviter qu'ils sautent sur les touristes, il n'est possible de le faire que depuis l’intérieur de cette cabane grillagée, ce qui donne cette image de zoo inversé.
Je redescend ensuite me perdre dans quelques autres rues et temples.
Kikaku-ji
La seconde grosse attraction de la journée..
C'est une très jolie vue. Mais elle est un peu gâchée par ce qu'il y a autour..
Le pavillon est magnifique. Mais c'est à peu près tout ce qu'il y a à voir ici. Je dois dire que je suis un peu déçu. J'ai couru pour arriver avant la fermeture, et il n'y a rien autre à voir que LA vue sur le pavillon. Le jardin est assez simple, pas vraiment impressionnant, et on est parqué dans un flux de gens pas franchement agréable.
Pour me remettre de cette demi-déception, je fais un saut dans un "shrine" juste à côté, qui a au moins le bon goût d'être gratuit.
Et là pour le coup.. Je ne suis pas déçu. C'est grand. Beau. Et il n'y a pas trop de monde. On s'y sent bien, il n'y a pas de chemin prédéfini, ce qui donne envie de flâner entre les différents bâtiments et morceaux de jardin.
Je retourne tranquillement à la civilisation..
Je retrouve Solène après son boulot pour aller dîner en centre-ville.